Le Texas marin et le Texas profond

Publié le par Serge

Le Texas marin 

En quittant le Escapee Rainbow’s End à Livingston nous nous rendons sur la côte du golfe du Mexique. Notre premier arrêt est au Galveston Island State Park du 11 au 14 avril pour 3 nuits.  

Galveston, c’est la plage de Houston. C’est une ville typique de bord de mer avec ses grands hôtels et petits motels, ses restaurants chics et ses vendeurs de crème glacée, ses locations de vacances et ses résidences huppées du bord de mer. Par contre, l’accès à la plage est facile et peut être gratuit, si tu es chanceux ! Une longue promenade le long de la plage est bien aménagée au centre-ville et des accès publics ont été prévus quand des hôtels se sont installés directement sur le sable ! Sans compter le parc d’état où nous étions, qui offre aussi un très bon accès à la plage, quand il n’est pas fermé pour rénovation ! 

Galveston est cette ville du Texas qui fut entièrement détruite en 1900 par un terrible ouragan qui a fait pas moins de 4000 morts. Ce n’est pas très rassurant, mais nous sommes en avril et la saison des tempêtes ne débute qu’en juin. 

Suite à des travaux majeurs occasionnés par une autre tempête, notre camping du côté de la baie n’avait ouvert ses portes que le 1er avril et même son affiche indiquant l’entrée du camping brillait par son absence (après 30 minutes de recherches à tourner en rond avec la roulotte, on a fini par trouver !). 

On aborde donc la mer texane pour la première fois et on constate tout de suite en longeant la plage de Galveston que le vent violent est constant sur cette côte : vent régulier à 35 km/h et rafales fréquentes jusqu’à 70 km/h ! Je vous jure que ça décoiffe... 

 

Le camping, la ville et son quai animé et les vagues sous le vent.
Le camping, la ville et son quai animé et les vagues sous le vent.
Le camping, la ville et son quai animé et les vagues sous le vent.
Le camping, la ville et son quai animé et les vagues sous le vent.
Le camping, la ville et son quai animé et les vagues sous le vent.
Le camping, la ville et son quai animé et les vagues sous le vent.
Le camping, la ville et son quai animé et les vagues sous le vent.
Le camping, la ville et son quai animé et les vagues sous le vent.

Le camping, la ville et son quai animé et les vagues sous le vent.

Du pétrole, du pétrole, du pétrole, partout du pétrole ! 

 

Tout le long de la côte texane l’industrie pétrolière est omniprésente. On verra de nombreuses immenses usines de transformation tant à Galveston qu’à Corpus Christi un peu plus loin dans le voyage. 

Bolivar Peninsula Beach: premier camping gratuit sur la plage 

Un peu à l’EST de Galveston et en prenant un traversier gratuit on arrive è la péninsule de Bolivar. Lors de mes recherches préliminaires, j’avais su qu’on pouvait y camper gratuitement directement sur la plage. C’était vrai et on s’y est installé pour 5 nuits, MAIS dès notre 2e journée c’était le début de la fin de semaine de Pâques et des milliers de texans (très majoritairement hispaniques) ont voulu aussi profiter de cette plage gratuite. Presque seuls sur la plage la première journée et nuit, nous avons partagé la plage pour les 3 journées suivantes. La plage fait quelques kilomètres de long et on y retrouva des regroupements familiaux (avec ou sans tente et/ou caravane et/ou VR) 

 

Les hispaniques texans 

 

Nous l’avions déjà constaté lors de notre voyage en 2005-06, les hispaniques américains vivent entre eux et se mêlent peu à la population blanche ou noire. Ils ont une très forte cohésion familiale et les groupes de la plage venaient souvent à plusieurs véhicules et comprenaient facilement 10, 15 ou 20 personnes : parents, enfants, grands-parents, oncles et tantes, cousins et cousines, etc. Voilà pour le côté positif. Mais nous avons constaté malheureusement d’importantes lacunes sociales de ce groupe ethnique.  

 

Je ne crois pas faire preuve de racisme en mentionnant le manque de civisme total dont nous avons été témoin. Chaque groupe familial s’installe un peu partout en ne tenant aucunement compte de qui est déjà là : trop près ne semble pas entrer en considération. En premier lieu, on installe un système de son portatif qui déverse une musique permanente et à volume élevé (peu importe si un peu plus loin un autre groupe fait pareil, mais pas avec la même musique... !). Après les chaises de plage et les parasols, on allume les hibachis et les BBQ, car on mangera longtemps et beaucoup et les odeurs viennent avec, que tu aimes ça ou non. Enfin on sort les bruyants jouets d’adultes qui seront utilisés tout au long du séjour en aller-retour sur le chemin de la plage : quad, côte-à-côte, motocyclette, sans compter les rires et les conversations bruyantes, jusque tard dans la nuit.  

 

Enfin, après 3 jours de ce tohu-bohu, nous nous retrouvons presque seuls sur cette grande plage vide, mais malheureusement entièrement recouverte de déchets de toutes sortes. Tôt le lundi matin, une équipe municipale d’une douzaine de personnes commence le ramassage de ce qui se trouve sur la plage, mais ne peut malheureusement pas aller chercher les déchets que le vent a transporté au-delà de la dune ou que la marée a emporté vers la mer. 

 

Cette triste expérience d’incivilité (ethnique malheureusement) nous sera confirmée plus loin dans le voyage. Voyager c’est vivre de belles expériences, mais aussi de moins belles. Je crois qu’il faut tout dire. 

 

À l’EST de la péninsule Bolivar, on retrouve un important centre d’observation des oiseaux migrateurs sur leur chemin entre l’Amérique centrale et du sud, les Antilles et les USA et le Canada. Le Houston Audubon High Island Bird Sanctuaries regroupe pas moins de 4 parcs, situés à proximité les uns des autres, qui permettent l’observation de très nombreux oiseaux dont certains nichent sur place. Nous avons beaucoup apprécié cette visite qui nous a reposé de l’agitation de notre camping sur la plage. 

 

Un départ précipité 

 

Mardi le 19 avril, nous nous préparons doucement à quitter la plage pour aller camper au nord de Corpus Christi. Levé à 6h30, le vent est fort et nous sommes sans doute à marée haute. Mais les vagues nous semblent mourir plus près de nous qu’avant... Ça s’approche beaucoup, même beaucoup trop ! On décide de vérifier l’heure de la marée haute : 8h05 ! Wow ! Il faut décrisser, et décrisser vite ! On décampe donc rapidos-presto et à 7h15, on quitte la plage, non sans avoir mis les pneus avant du camion dans l’eau dans la manœuvre de retournement de la caravane vers la sortie de la plage. La marée, ce n’est pas toujours pareil. On s’en souviendra ! C’est parfois très utile d’être des lève-tôt ! 

Une plage magnifique, sauf que...
Une plage magnifique, sauf que...
Une plage magnifique, sauf que...
Une plage magnifique, sauf que...
Une plage magnifique, sauf que...
Une plage magnifique, sauf que...
Une plage magnifique, sauf que...
Une plage magnifique, sauf que...
Une plage magnifique, sauf que...
Une plage magnifique, sauf que...
Une plage magnifique, sauf que...
Une plage magnifique, sauf que...

Une plage magnifique, sauf que...

Lake Corpus Christi State Park 

Afin de nous reposer de notre première expérience de camping de plage et avant d'y retourner, nous avons campé dans ce camping situé sur les rives d’un lac artificiel qui constitue la réserve d’eau de la ville de Corpus Christi. 

Notre site de camping n’était pas extraordinaire, mais il y en avait de nombreux autres qui présentaient une jolie vue sur le beau lac mais malheureusement réservés à des caravanes de 20 pieds ou moins (nous c’est 28 pieds !). 

Comme à beaucoup d’autres parcs publics aux USA, le CCC (Civilian Conservation Corps) a construit ce parc dans les années 1930. On y retrouve encore un magnifique bâtiment fait en pierre (Old Pavilion) qui offre une vue magnifique sur le lac. 

 Le Texas marin et le Texas profond
 Le Texas marin et le Texas profond
 Le Texas marin et le Texas profond
 Le Texas marin et le Texas profond
 Le Texas marin et le Texas profond
 Le Texas marin et le Texas profond

Padre Island National Seashore 

 

Ce parc marin national occupe la plus grande partie de l’île Padre. Cependant pour y camper on doit jouer aux dés : c’est premier arrivé, premier servi, pas de réservations possibles. Comme nous avions prévu arriver un samedi, nous avons eu la riche idée d’aller le voir quelques jours avant, ce qui nous a convaincu d’avancer notre déplacement d’une journée pour avoir un meilleur site. Quelle bonne idée ! C’est ainsi que vendredi le 22 avril nous avons pu avoir un site côté plage (mais derrière la dune) disposant d’une table et d’un abri ajouré contre le soleil. 

 

Bizarrement pour un grand parc national, on y retrouve un nombre très limité de sites de camping (48).  

 

La belle grande plage de Padre Island est une des plus belles que je connaisse (avec celle d’Assateague au Maryland). Avec une plage vierge qui s’allonge sur plus de 110 km, on prétend que c’est la plus longue île barrière non développée au monde. Même si les Texans ont la réputation d’être les plus ...EST au monde (longuest, biggest, highest, richest, etc.), j’ai tendance à croire que c’est vrai... pour une fois !  

Ce qu’il y a d’extraordinaire de cette plage, c’est qu’on peut la parcourir jusqu’au bout sur une bande routière en sable compacté si on possède un véhicule à 4 roues motrices (ce qui est mon cas !). Nous avons donc fait l’expérience sur une distance d’environ 8 km. C’est un peu génial de se retrouver seul sur une plage de sable en dehors de toute vue de la civilisation ! 

 

Cette longue plage est aussi renommée pour la reproduction des tortues de mer dont particulièrement la Kemp’s Ridley qui a été bien près de l’extinction.  

 

En contrepartie, cette magnifique plage est fortement polluée par tout ce que les vents et les vagues apportent comme déchets provenant de l’Amérique centrale et du Sud, des Antilles, de Floride et malheureusement aussi des plateformes de forage.  

 

Les visiteurs de ce site magnifique sont invités à nettoyer la plage et des sacs sont mis à leur disposition pour ce faire. Mais c’est nettement insuffisant ! Et malheureusement le personnel du parc ne semble pas trop s’en préoccuper, car rien ne semble se faire pour corriger durablement la situation. Nous avons donc fait humblement notre part en ramassant 3 sacs de déchets variés. 

 

National Parks: financement insuffisant ? 

 

Parc des Everglades, Padre Island Seashore: beaucoup d’équipements non disponibles (Visitor’s Center fermé) ou en grand besoin de restauration (toilettes, signalisation routière, panneaux le long des sentiers, etc.). La beauté des sites reste entière, mais on constate une négligence difficilement acceptable. Est-ce Trump ? Est-ce la Covid-19 ? Cependant il serait surprenant qu’on puisse imputer la cause au personnel des parcs qui semblent toujours aussi motivés. 

 

Camper sur la plage : ça fait rouiller... ! 

 

Tout comme précédemment dans le voyage, il vente fort au camping du Padre Island National Seashore. Et l’humidité est très élevée, ce qui n’arrange pas les choses. Aussi on se rend compte que l’air salin fait rouiller les objets en métal. Il faut donc laver plus que normalement et huiler les articulations métalliques (merci wd-40...). 

 

 

Activités de plage!
Activités de plage!
Activités de plage!
Activités de plage!
Activités de plage!
Activités de plage!
Activités de plage!
Activités de plage!
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Activités de plage!
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Activités de plage!

Malchance, chance, malchance, chance... ! 

 

Dans un voyage comme le nôtre, tout peut arriver. Et ça ne manque pas ! Malchance En partant de la plage de Padre Island nous nous arrêtons pour vider les réservoirs (eaux noires, eaux grises). Sandrine remarque les roues de la caravane côté gauche (ou sont les réservoirs) frottent et grincent. La structure de la roulotte semble plus basse de ce côté. Nous mesurons 2 pouces plus bas que de l’autre côté ! On vide les réservoirs. Ça frotte moins... On décide d’enlever la plaque sur le côté de la caravane qui entoure les roues. Ça semble frotter moins. On décide d’arrêter au premier garage pour vérifier le tout mais c’est 20 kms plus loin. Chance Le garage ne répare pas les roulottes mais le gars regarde en-dessous. Selon lui nous avons une suspension avec barres de torsion et tout lui semble correct. Il soulève quand même la caravane avec un cric et selon lui un cahot de la route peut replacer la barre de torsion s’il y a lieu. Il avait raison rien ne nous arrive du restant de la journée. Il refuse même qu’on le dédommage... Malchance À Falfurrias (cherchez cette magnifique municipalité sur Google Map) alors que nous sommes arrêtés par des travaux routiers, le conducteur du véhicule qui nous suit vient nous aviser que nos vélos sont tombés ! Effectivement ! On se déplace sur l’accotement (car nous bloquons toute circulation) et nous rangeons les vélos dans la caravane. Nous constaterons plus tard que le vélo de Sandrine est sérieusement amoché et le mien s’en tire sans trop de dommages. Le support à vélo est complètement fini. Chance Deux jours plus tard, au Walmart de Rio Grande City, on achète un autre support à vélos qui semble faire parfaitement l’affaire.  

 

Le Texas profond 

 

Si vous avez eu la curiosité d’aller chercher Falfurrias sur Google Map et que vous avez la curiosité de demander le trajet jusqu’au Falcon State Park à Falcon, sachez que cette route ne comporte aucun village, aucune station-service, aucun commerce et très, très peu d’habitations. De-ci de-là, on voit l’entrée d’un ranch avec porte cadenassée et pas de maison à l’horizon. C’est ça le Texas profond... Par contre, on voit de plus en plus de cactus ! 

 

Gros dégâts !
Gros dégâts !
Gros dégâts !
Gros dégâts !

Gros dégâts !

Falcon State Park 

 

Comme énoncé précédemment, nous sommes dans le Texas profond. Notre camping est accolé à un lac créé par un barrage international sur le Rio Grande qui trace la frontière USA/Mexique. De l’autre côté du lac, c’est le Mexique. La frontière semble très surveillée par de nombreux Border Patrols qui font parfois des barrages routiers. On a même vu des ballons dirigeables captifs qui comportent sans doute une batterie de caméras de surveillance. C’est sans doute mieux surveillé que le Chemin Roxham (Nota-bene pour les Français : chemin d’entrée au Canada d’immigrants illégaux venant des USA) ! 

 

On continue doucement vers le nord de l’état. On a réussi à avoir une réservation de camping dans le Great Bend National Park. Après on verra. Sans doute qu’avec l’altitude et la position plus nordique, il fera moins chaud. On verra bien. 

 

À la prochaine 

 

Serge 

Le parc, le site de camping, la surveillance, le barrage et le lac.
Le parc, le site de camping, la surveillance, le barrage et le lac.
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Le parc, le site de camping, la surveillance, le barrage et le lac.

Publié dans Récit de voyage

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Commenter cet article
J
Bon, pour les vélos qui foutent le camps on dirait que l'histoire se reproduit! Une fois dans l'état de NY en plein trafic quand j'avais 13 ans (vélos et rack complètements scraps), ensuite Thierry et moi qui avions emprunté la tente roulotte avec vos vélos dessus que papa avait attachés un peu lousse (...) partis dans le décors et là en 2022, encore une envolée de vélos! On pourra dorénavant appeler ça "la classique Forest"! hahaha
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S
J'adore la classique Forest! Il manque à ton histoire l'envol du vélo d'Anabel lors de son déménagement... On devient expert en la matière ! Lol!