Sandrine est de retour!

Publié le par Sandrine

Bonjour à tous,

 

 

Cela fait très très longtemps que je n’ai pas écrit. En fait, depuis le début du mois de juillet. Il y a plusieurs raisons à ce fait, et je ne dis pas cela pour me faire pardonner, bien sûr! Tout d’abord, Serge raconte bien les évènements et je ne veux pas répéter. Ensuite, nos ordinateurs nous ont abandonnés. Avouez que ça tombait mal! Mais, je suis contente de vous retrouver, car j’ai beaucoup de choses à raconter.

 

 

L’arrivée au Canada n’a pas été très dépaysante par rapport à l’autre côté de la frontière… Il n’y a pas grands changements… Même langue, mêmes restaurants, mêmes épiceries (avec leur stupide système de carte de réduction!), etc. La seule exception reste la jolie ville de Victoria, dont le centre-ville historique rappelle davantage l’Angleterre que les États-unis, quoique l’on retrouve un peu cette ambiance en Nouvelle-Angleterre.

 

 

Revoir Catherine, après un an d’absence a permis de voir à quel point les jeunes adultes peuvent prendre de la maturité quand ils finissent l’école (université ou autre) et commencent à travailler sérieusement! Nicolas a trouvé quelqu’un de nouveau avec qui passer du temps! Merci ma grande pour ce répit! Blague à part, on a passé un bon moment ensemble!

 

 

Les retrouvailles avec mes parents ont bien sûr été pour moi un moment très agréable et intense. Nous ne nous étions pas vus depuis plusieurs années, et c’est toujours un immense plaisir de passer du bon temps ensemble.  Nicolas n’avait pas revu ses grands-parents depuis plus de 4 ans… Dans un cas comme celui-là, il faut refaire connaissance à chaque fois. L’enfant de 8 ans a cédé la place à un préado de 12 ans! Mais, après avoir passé plus d’un an avec la seule compagnie de ses parents, tout ajout de nouvelles personnes est un plaisir!

 

 

Vous l’avez compris en lisant le texte de Serge, vivre à 6 au lieu de 3 dans un motorisé de 34 pieds (ou 11 mètres) change bien des choses pour tout le monde. Dans un premier temps, nous avons passé quelques heures à réorganiser nos placards et nos espaces de rangement pour faire un peu de place dans les armoires pour tout le monde. Ensuite, nous avons appris à vivre avec beaucoup moins d’espace personnel pour chacun. Ce fut surtout difficile pour les deux plus jeunes, car ils ont dû partager le même lit durant plusieurs nuits… Nicolas est d’ailleurs tombé du lit au moins une fois! Mais, dans l’ensemble, on a bien fait ça!

 

 

Bon, je dois dire que j’adore voyager avec mes parents, mais il y a quand même un problème… ils apportent le mauvais temps à chaque fois :

 

1er voyage 92 : l’été le plus pluvieux et froid de la décennie,

 

2e voyage 93 : un automne hâtif et des feuilles qui tombent trop vite,

 

3e voyage 95 : l’hiver le moins neigeux des 20 dernières années,

 

4e voyage 99 : un été couci-couça,

 

5e voyage 06 : évidemment, ils nous ont amené le mauvais temps : brouillard sur l’île de Vancouver, pluie dans les Rocheuses… un peu plus et on avait de la neige en juillet!!! Pensez-y avant de les inviter pour des vacances!!!

 

 

Malgré la mauvaise météo, nous avons quand même pu faire beaucoup d’excursions et de visites intéressantes. Serge vous donne le détail de nos visites dans ses textes. Je ne répéterai pas. Par contre je vais vous donner mes points forts de ce mois :

 

-          La ville de Victoria

 

-          La Pacific Rim et Long Beach

 

-          Le parc Stanley et le quartier du port de Vancouver

 

-          Le lac Okanagan et sa région

 

-          Les Rocheuses en général et le lac Louise en particulier.

 

 

Le 16 août, nous avons dit au revoir à nos visiteurs… et nous avons soudain trouvé notre motorisé très grand et bien vide! Un peu de tristesse, et nous voilà au garage pour faire réparer la fuite du réservoir d’essence… Pour une fois que le problème est simple… Les boulons qui retiennent le réservoir en place s’étaient un peu desserrés suite aux vibrations et un joint d’étanchéité avait cédé. Une heure de travail pour deux hommes et le tour est joué. Le Tortillard est prêt à rentrer chez lui… mais nous, le sommes nous?

 

 

Est-ce qu’un Français, qui ne parle pas un mot d’anglais, peut se débrouiller dans l’Ouest canadien sans interprète? Non, définitivement pas! Les seuls endroits vraiment bilingues sont les parcs nationaux, mais il faut tomber sur LA bonne personne! C’est très insuffisant. Par contre, à l’inverse de mon adorable mari, je ne suis ni fâchée, ni surprise, ni même déçue… je m’y attendais tellement que ça m’a presque rassurée! Mais, pour être franche, je ne me suis réellement sentie dans mon pays qu’en traversant l’Outaouais et en entrant au Québec. Les autres provinces ne sont pas assez différentes de leur voisin du sud pour que m’y sente vraiment chez moi!

 

 

 

Nous sommes revenus au Québec en passant par les provinces de l’Ouest et non par les États-unis comme nous l’avions projeté au départ. Nous sommes aussi rentrés plus rapidement que prévu. Une fois la décision prise, nous n’avions plus envie de traîner en route. Le stress de chercher et trouver un appartement, de ne pas faire manquer la rentrée scolaire à Nicolas… enfin tous les problèmes du quotidien qui nous avaient épargnés pendant plus d’un an nous ont soudainement rejoints et ont changé notre perception du voyage. Il FAUT rentrer! Mon Dieu que cette phrase est terrible… Une obligation! Nous n’en avions pas eu depuis si longtemps… Ça fait vraiment peur!

 

 

Que dire maintenant que nous sommes rentrés depuis presque trois semaines… Je me réveille la nuit en pensant à ce qu’il ne faut pas que j’oublie de faire demain : téléphoner pour visiter le logement, se renseigner auprès de la commission scolaire, téléphoner à l’école, inscrire Nicolas, faire son choix de cours, passer chercher l’uniforme, acheter le matériel scolaire, aviser les assurances et les organismes publics de notre retour (RAMQ, SAAQ), régler les problèmes avec Toshiba, prendre rendez-vous chez le dentiste, le coiffeur, le médecin, etc. Je recommence à faire des listes de choses à faire… C’est horrible!!! Comment faites-vous pour vivre comme ça? Et encore, je n’ai pas d’emploi. Je n’ai pas encore trouvé la motivation de même penser à en chercher un! Je ne suis pas encore prête!  Mais, le serais-je un jour? Cette vie de liberté totale (ou presque) que nous avons vécu est tellement enivrante que rien que de penser avoir un horaire régulier, un patron et des obligations me donne le cafard! J’imagine et j’espère qu’une fois installée dans notre logement, mon état d’esprit sera différent et plus conciliant… Je le souhaite sincèrement!

 

 

Serge va finir de vous raconter notre périple… Ne vous inquiétez pas, je l’aide un peu!

 

 

La vie continue, l’aventure se poursuit d’une autre façon. Nous continuerons de mettre des textes et des photos pour nous mettre à jour.

 

 

À bientôt,

 

Sandrine

 

Publié dans Récit de voyage

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article