Shenandoah

Publié le par Serge

 Bonjour :
 
À quelques reprises dans le passé, j’avais visité la côte EST américaine du Maine à la Floride. Mais je n’avais pas visité l’intérieur du pays, ce que nous voulons faire un peu plus cette fois-ci. C’est la raison pour laquelle à partir de Washington nous nous sommes dirigés vers les montagnes qui font partie de la chaîne des Appalaches qui vont de l’estuaire du Saint-Laurent à l’Alabama suivant un cours approximatif nord-est sud-ouest, donc parallèle à la côte Atlantique et à environ de 100 à150 milles (160-240 km) de celle-ci.
 
De la Virginie et vers le sud, ces massifs montagneux constituèrent la première « frontière » des Américains durant la période des 13 colonies initiales de la Nouvelle-Angleterre. Au-delà de ces montagnes, on retrouvait les tribus indiennes et la Nouvelle-France.
 
La portion des montagnes qui nous intéresse inclut deux secteurs distincts : le Shenandoah National Park où on retrouve une première route de crêtes (le Skyline Drive) de 105 milles (168 km)  qui mène à une seconde route de crêtes (le Blue Ridge Parkway) de 469 milles (750 km) qui traverse successivement le George Washington National Forest, le Jefferson National Forest, le Pisgah National Forest, le Nantahala National Forest et se termine à l’entrée du Great Smoky Mountains National Park en Caroline du Nord, tout près de la frontière avec le Tennessee.
 
Comme la route varie d’environ 650 pieds (environ 215 mètres) à 6,000 pieds (environ 2,000 mètres) vous comprendrez qu’il s’agit d’autre chose que de la Montée Camilien Houde à Montréal…!
 
Cette région montagneuse a été progressivement occupée par les colons aux 18e  et 19e  siècles au fur et à mesure que les terres fertiles du piedmont littoral devenaient plus rares. Ici comme ailleurs, les colons ont défriché les terres pour cultiver. La couche de terre arable étant bien mince dans les montagnes, les rendements agricoles diminuèrent rapidement et on se tourna immédiatement  vers l’exploitation de la forêt qui présenta bientôt des problèmes d’érosion des sols.
 
La région demeura habitée par une population pauvre qui vivotait d’une agriculture de subsistance. Mais dans les années 1930, le président Roosevelt créa le Civilian Conservation Corps pour contrer la crise économique. Cet organisme entreprit de très nombreux travaux publics et procura de l’emploi à de nombreux chômeurs de l’époque. C’est alors que ces routes des crêtes furent construites ainsi que de nombreux équipements subsidiaires : sentiers, plantations, hébergements, etc.
 
Aujourd’hui, les erreurs passées de l’homme s’effacent de plus en plus et de nouvelles forêts couvrent les montagnes et effacent graduellement les traces de l’exploitation agricole.
 
 
Ma crainte à parcourir cette longue route résidait dans la capacité du Tortillard de grimper toutes ces montagnes et de les redescendre sans nous envoyer dans le décor…! Le Tortillard est né en 1989 et 16 ans ce n’est pas nécessairement jeune pour un véhicule motorisé! Eh bien, j’avais tort! Il grimpe comme une jeunesse et freine sans trop de problèmes. Il faut dire que la vitesse légale va de 20 à 45 mph (pour les kilomètres, multipliez donc vous-même par 1,6…!) ce qui nous arrange bien et évite la surchauffe du moteur.
 
Mercredi le 24 août 05 nous avons visité une des très nombreuses cavernes qui se situent dans la région.
 
La caverne que nous avons visitée (Endless Caverns, je crois) a été découverte il y a un peu plus de 100 ans et on affirme qu’on n’a pas encore tout découvert… Elle présente de très nombreuses salles, grandes et petites, toutes plus belles et magiques les unes que les autres.
 
Par la suite, nous avons parcouru une bonne partie de la section nord du Skyline Drive afin d’éviter de trop nombreux arrêts avec le Tortillard. La route présente des points de vue aménagés à environ tous les milles. Les paysages sont habituellement magnifiques…
 
C’est donc jeudi le 25 août 05 que nous avons abordé le Skyline Drive à partir de la ville d’accès de Front Royal située au nord. Afin de soulager le Tortillard, Sandrine conduisait le Windstar. Le Tow Dolly (traduction française : remorque de traction, mais que nous avons affectueusement surnommé Dolly en l’honneur d’une chanteuse américaine aux attributs… évidents!), donc Dolly était à vide et pouvait être tractée facilement.
 
Nous nous sommes rendus au camping Big Meadows avec l’intention d’y rester 2 jours.
 
Le lendemain nous sommes allés faire un long sentier qui nous amenait à des cascades à plus de 350 mètres plus bas… C’était bien beau et il a fallu remonter…! Je suis en relative bonne forme pour un jeune sexagénaire…
 
Samedi : pluie toute la journée et annonce de pire à venir pour la semaine prochaine à cause de l’ouragan Katrina… Nous prolongeons notre séjour d’une journée. Dimanche : idem.
 
Lundi : accalmie de pluie mais paysages complètement masqués par les nuages. Comme Katrina doit arriver bientôt, nous décidons de quitter les montagnes en complétant cependant le Skyline Drive jusqu’au bout et de nous réfugier en plaine dans un camping qui nous approvisionne en électricité, le Waynesboro North 340 Campground (original comme nom : nous sommes situés un peu au nord de Waynesboro sur la route numéro… 340, je suis certain que vous l’aviez deviné!) Nous pourrons ainsi mieux passer à travers le passage de Katrina…
 
Nous sommes aujourd’hui le mercredi 31 août 05 et nous y sommes toujours. Katrina est passée passablement plus au nord.
 
Nous devrions quitter demain vers le sud, mais probablement sans emprunter le Blue Ridge Parkway à cause de la visibilité qui risque d’être encore nulle.
 
Ce sera tout pour cette fois
 
Serge
 
 

Publié dans Récit de voyage

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