Le Grand Canyon, la fin

Publié le par Serge et Sandrine

14 mai 2006
 
Si vous consultez une carte de l’ouest des États-Unis, vous constaterez qu’à partir de Yuma, le chemin le plus direct pour se rendre en Californie ne passe pas nécessairement par le Grand Canyon…! Mais que ne ferait-on pas pour faire plaisir à sa tendre moitié!
 
Comme je souffre du vertige (une affliction que je contrôle partiellement) j’aime bien les collines. Je n’apprécie pas plus qu’il ne le faut les montagnes et je me méfie des hautes montagnes. Mais je ne connaissais pas les canyons, particulièrement les Grands Canyons… J’en ai eu pour mon argent!
 
En fait un canyon c’est une montagne à l’envers : ça fait peur tout de suite dès que l’on regarde…en bas!
 
Le sentier qui longe le bord du canyon n’est pas si mal : il suffit de ne pas trop s’approcher du gouffre! Mais le Bright Angel Trail (Sentier de l’ange radieux) est d’une autre nature : lui, il descend dans le gouffre, l’abîme, le trou vertical… l’enfer quoi!
 
Il faut réellement être un peu fêlé pour risquer ainsi sa vie inutilement! Mais bon, j’aime ma femme et je l’ai suivie dans ce sentier de la mort!
 
Après une nuit blanche à imaginer ainsi ma mort stupide et inutile, je peux vous dire que je n’avais rien d’un ange radieux en débutant le sentier. Le truc c’est de ne regarder ni en haut ni en bas mais plutôt le côté du sentier qui fait face à la montagne! Regarder de l’autre côté, c’est envisager sa mort immédiate à moins de 2 mètres latéralement et à plus de 1000 mètres verticalement!
 
Je peux vous dire qu’il y a plus jojo comme activité sportive!
 
 Ma hantise c’est de devoir croiser un groupe de mules avec des touristes assis dessus! La consigne veut que les mules aient priorité et que nous devions céder le passage en nous plaquant sur la paroi du gouffre. Encore heureux qu’on nous laisse le bon côté…!
 
Après une période de martyre qui m’est apparue assez longue, nous arrivons enfin au but que nous nous étions fixés : le Mile-and-a-half Resthouse (le refuge à un mille et demie). Nous avons descendu de 1000 pieds (environ 330 mètres) et ça me suffit.
 
En montagne normale, on se fatigue en montant et on se repose en descendant (me dit-on…!). Mais en canyon c’est l’inverse : c’est à la fin que ça force et seule la peur de devoir coucher dans le trou nous permet de remonter…!
 
Bref, le Grand Canyon c’est bien beau mais je ne suis pas mécontent que le tout soit derrière moi! Je vous le recommande… surtout si vous n’avez pas trop le vertige, et même si vous l’avez un peu, comme moi.
 
Serge
 
Salut,
 
Serge a un peu exagéré. Pas en ce qui concerne sa peur, mais pour la question du sentier. En fait, il était très sécuritaire, bien aménagé et nous avons passé une belle journée.
 
Tout d’abord, nous avons pris notre temps pour la descente. Cela nous a pris 1h20 pour parcourir 2,7 km et descendre 330 m de dénivelé. Nous savions qu’il nous faudrait remonter et nous ne voulions pas trop nous fatiguer! De plus, nous voyageons avec un grand blessé, qui ne se fait pas prier pour nous rappeler qu’il souffre atrocement!!!
 
Tous les panneaux en début de sentiers indiquent qu’il faut doubler le temps de descente pour calculer le temps de la remontée. Nous sachant ni très en forme, ni très rapide, nous avons calculé que la remontée nous prendrait au moins trois heures. En fait, nous étions de retour en 1h45! Serge a dit que par moment j’y allais un peu vite, mais il a quand même bien suivi et n’était pas très essoufflé! Il se débrouille mieux qu’il veut bien l’admettre!!! Bientôt, il prendra goût à la montagne!
 
Salut,
Sandrine

Publié dans Récit de voyage

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