Baltimore

Bonjour à tous,

Nous avons profité d’une autre journée de repos avant d’aller à Baltimore. Un gros orage a permis à la température de diminuer et surtout au taux d’humidité de retrouver un niveau plus normal !

Baltimore est une ville qui se rénove et se revitalise après une période plus sombre (économie difficile, taux de criminalité élevé, etc.) De gros investissements publics et privés ont permis une renaissance du quartier du port qui est maintenant très à la mode : musées, restaurants, hôtels et attractions diverses attirent les touristes. Nous avons visité l’aquarium qui est très impressionnant ! Nous avons aussi fait un tour au B et O Railroad Muséum (rappelez-vous encore une fois le Monopoly!), un musée qui expose des locomotives et des wagons qui retracent l’évolution du chemin de fer dans cette partie de l’Amérique.

L’architecture de la ville n’a rien d’extraordinaire. L’ancien et le moderne se côtoient avec plus ou moins de succès suivant les quartiers. Elle n’a pas de monuments historiques comme Philadelphie ou Washington que nous verrons demain et dimanche.

Nicolas remarque que plus on va dans le sud, plus les Noirs semblent pauvres et plus les différences économiques semblent marquées. Et nous ne sommes pas encore dans le sud profond ! C’est pour lui une révélation et il est troublé par le racisme que l’on ressent à parcourir les rues de la ville. Comment un peuple aussi évolué peut-il être raciste ? Nous n’avons pas la réponse ! Les inégalités sociales le touchent aussi. Nous ne sommes pas habitués à voir la misère, et ici elle est plus évidente que chez nous, car la prise en charge par le gouvernement est moins grande.

Nous avons croisé quelques Français, (reconnaissables à leur terrible accent !) mais pas beaucoup de Québécois. Il y en avait par contre beaucoup à Cape May (presque une voiture sur deux). Nous les retrouverons à Ocean City la semaine prochaine !

Le voyage se déroule bien. Nous ne nous cognons plus partout dans le Tortillard, et nous ne nous marchons presque plus sur les pieds ! Chacun a trouvé sa place et son espace. Les routines d’aménagement et de déménagement sont mieux rodées. Bref, une bonne partie de l’adaptation est faite ! Reste à ne pas trop s’ennuyer de la famille et des amis… Savoir que plusieurs envisagent de nous rendre visite est agréable !

Sandrine

Bonjour,

Voici quelques réflexions plus particulières :

RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT : il est curieux de constater que le recyclage des déchets est réellement une affaire « d’ETAT » et que chacun de ceux-ci fait ce qu’il veut. Dans New York et le New Jersey le recyclage des bouteilles et des canettes se fait par un dépôt lors de l’achat. En Pennsylvanie et dans le Maryland pas de dépôt sur les contenants et les épiceries refusent même de les reprendre…! Quelle différence avec ce que l’on connaît au Québec et depuis longtemps.

Le respect de l’environnement semble, d’une façon plus globale, relever d’enjeux locaux. De nombreux comités de citoyens semblent militer chacun pour une cause précise mais la sensibilisation plus générale n’est pas visible, sauf dans certains musées qui déplorent des situations mais semblent incapables de mobiliser la population en général.

PHILADELPHIE VERSUS BALTIMORE : sans jamais m’y être retrouvé, Philadelphie ne m’apparaissait pas une ville particulièrement intéressante contrairement à Baltimore où nous avions visité le vieux port il y a plus de 12 ans. Après avoir visité les deux, c’est maintenant Philadelphie que je préfère et de beaucoup. La richesse de sa vie culturelle est très importante, elle est historiquement beaucoup plus significative et on y sent moins la « trappe-à-touristes » qu’à Baltimore.

LE NATIONALISME AMÉRICAIN ET LA PEUR DES ATTENTATS :  pour différentes raisons, le nationalisme des américains est présentement poussé à des extrêmes qui frisent parfois le ridicule. Le drapeau américain a toujours été très présent mais on le retrouve maintenant partout. And the bigger is the better! Malgré l’opposition à Bush et à la guerre en Irak (plus de 50%), de nombreux automobilistes affichent leur support aux troupes américaines par des autocollants. Enfin, beaucoup de lieux publics, et particulièrement des sites et bâtiments historiques, font l’objet d’une surveillance exagérée. Il en est de même des édifices administratifs… À Baltimore j’aurais voulu visiter l’intérieur du Customs House (style Beaux-Arts français) où un certain F.D.Millet (fesse gauche côté de ma mère…?) a peint en 1906-1907 d’immenses fresques sous le titre « Entering the Harbour » représentant pas moins de 125 bateaux de tous les styles de cette époque. Eh bien, ce très bel édifice mis en 1974 sur la liste du « National Register of Historic Places » ne peut plus se visiter depuis l’attentat de New York à moins d’y avoir affaire…! Un petit peu de paranoïa collective peut-être?

Ce sera tout pour cette fois

Serge